QUELLE HISTOIRE !

Publié le par Faites Vos Jeux

La fantaisie est dans le jeu, le jeu n'existe pas sans convoquer la fantaisie, autrement dit l'imagination. C'est pourquoi il m'a semblé que nous ne devions pas oublier, dans nos parcours ludiques, des récits fantaisistes, drôles, que nos apprenants auront envie ensuite de partager avec d'autres.Prêts pour une histoire à écouter, à raconter mais une histoire peu ordinaire où l'on joint le geste à la parole?

Cette activité présente des objectifs clairs : compréhension et expression (les apprenants auront à charge de partager avec un autre groupe dans la langue cible, de préférence un groupe d'élèves plus avancés pour les valoriser ) mais aussi l'activation d'un vocabulaire dormant. C'est aussi et surtout une activité plaisir

Alors allons-y, « en bateau"! Pour cette histoire intitulée :                           

CHAPEAU

BATEAU

MAILLOT 


 

Quelle différence avec une histoire lue et simplement écoutée?

Tout d'abord, comme dans tout jeu jusqu'ici, l'attention n'est pas focalisée sur la langue mais sur des savoir faire annexes: ici la réalisation, successivement,  à partir d'une page de papier journal (une double page de préférence, du journal du plus grand format possible) , d'un chapeau pour se protéger du soleil, d'un bateau, et... c'est là la surprise, d'un petit t-shirt faisant office de.. 

Mais ça vous le saurez à la fin de l'histoire!

Une histoire en 3 actes, comme dans les récits les plus classiques que les élèves vont aider le narrateur à conter:

ACTE I

La scène se passe par un beau jour d'été : le ciel, le soleil, du vent? des odeurs? des bruits?. Notre héros se promène, son journal sous le bras,  Mais le soleil est de plus en plus chaud. Oui, le soleil tape : il faut vraiment se protéger des rayons du soleil et donc

fabriquer un chapeau avec le journal.

Le professeur demande aux élèves de l'aider à faire le chapeau, à moins qu'un élève volontaire vienne expliquer la démarche (on peut faciliter le processus en ayant déjà plié puis déplié le journal, ce qui laisse ainsi la marque des plis).

Protégé par son chapeau (Le professeur ou l'élève choisi comme héros de l'histoire  met le chapeau réalisé), le héros peut donc poursuivre sa promenade sous le soleil, une promenade qui l'amène au bord de la mer

ACTE II

Au bord de la mer, le héros voit tout un spectacle (faites le décrire  à vos élèves en choisissant d'approfondir en fonction de leur niveau: que voient les élèves au bord de la mer ? des vagues ou en l'absence de vagues, une mer lisse, étale ; des bateaux de pêche, un transatlantique, des bateaux de plaisance; qu'entendent-ils ?  la sirène d'un bateau, l'odeur de la marée ou du mazout.., le cri des mouettes,.. demandez-leur de faire appel à tous leurs sens )
mais  , soudain, le promeneur au chapeau avise un joli bateau, on va donc, à partir du chapeau, très simplement

fabriquer le bateau

Et le bateau part au large, sous le soleil, sur une mer calme, lisse et sans vagues, quand soudain le temps change...

Acte III

On demande aux apprenants de préciser quels éléments dans le paysage permettent de sentir que le temps change: nuages? vent? (on énonce des possibilités : le vent/la température fraichit, le vent se lève, la mer s'agite, des nuages apparaissent, obscurcissent le ciel, etc). On peut craindre une tempête, un orage. Oui, c'est cela, la promenade en bateau devient un vrai cauchemar (description par les élèves de la tempête, de l'orage etc)  

détruire le bateau

Le bateau est touché successivement en trois endroits

- à la proue (on déchire le coin avant du bateau)

- à la poupe (on déchire le coin arrière du bateau)

- au sommet du mât (on déchire le haut du bateau)


 

Le narrateur pose alors  des questions au public:

Qu'arrive-t-il au bateau (il coule/il sombre)?

Et le héros (mort?  noyé)?


 

Mais non, car il avait .. un gilet de sauvetage!!!!  

Le narrateur déplie  les restes du bateau en papier journal , apparait alors... la forme d'un t-shirt. Surprise et rires garantis.


 

Remarques :

De tels moments doivent être exceptionnels et venir compenser des moments d'apprentissage parfois difficiles; exceptionnels non parce que les élèves n'y développeraient aucune compétence, mais pour garder un caractère intensément ludique où la fantaisie et une dextérité manuelle somme toute ordinaire s'allient pour culminer dans une réussite proche de la magie. 

On apprécie dans ce "jeu" la sollicitation des apprenants, tout au long du récit, pour décrire l'environnement imaginé et  lui donner ainsi son épaisseur, sa "vraisemblance" en quelque sorte!

Merci enfin, pour ce récit au formateur indien Arvid Gupta qui aide à l'éducation scientifique des élèves de zones défavorisées en Inde avec, notamment des jouets faits avec rien (www.arvindguptatoys.com/toys.html)

Si vous ne savez pas faire un chapeau en papier:https://www.youtube.com/watch?v=fblkeAuSj3I

Si vous ne savez pas transformer ce chapeau en bateau : https://www.youtube.com/watch?v=9papCk_3mMQ

si vous n'avez pas bien compris comment transformer le bateau en maillothttps://www.youtube.com/watch?v=8pWV8URyO7I

Et vérifiez dans vos trésors si vous n'avez pas, vous aussi, des histoires à raconter pleines de surprises


 



 

 

 

 

 

 

 

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